l'hiver aux doigts crochuss'agrippe à mes frissonspendant que je t'attends de ma terre de femme s'élève un chant sauvagedont l'écho se fait lourddont l'écho se fait vaindans l'épaisseur du soir voilà cent ans au moins que j'espère ta voixpour m'annoncer...
Goutte d'eau impalpable miroir infinie poésie de la transparence j'aimerais que mon coeur ait ta simplicité ta fluide modestie de tout donner à voir sans jamais s'imposer
Au carreau des peut-être tambourine l'espoir et sa chanson obscure... comme la terre qui nourrit patiemment la semence. ...ne pas aller plus vite que la roue des saisons...
légèrelégère comme une feuille au ventl'âme prend ses distances et pose son bagage A claire-joie s'envolent toutes les impuissancesles suppliques soumisesles compromis exsangueset notre couardise mêlée d'indignité Sortis de notre ganguevivons l'instant...dans...
Je ne me censurerai plus jamais pour faire plaisir. Je ne renoncerai pas à ma nature profonde, en pleine éclosion, pour rassurer quelques vagues frileux. Je ne tairai pas ma vérité pour éviter de déplaire, je n'étoufferai ni mes cris de joie, ni mes larmes,...
deux mains jointes un instant dans un muet langage où passe l'indicible le temps d'une prière deux enfants de la Terre unis en amitié complices dans leur foi s'échangent la confiance au sillon de leurs doigts c'est un souffle qui vibre au bleu de l'existence...
c'est un temps suspendu qui doute de lui-même une brume voilant la ligne du regard un écho qui vacille à la tombée du soir c'est juste... un rien qui vaille, un soupir, un silence un éclat d'horizon égaré sous la lune ... quelques ombres qui dansent au...
Au langage des corps, le verbe s'amenuise il altère son souffle, s'allège et puis se rend finalement conquis non sans un brin de résistance émouvante et bavarde flottement d'arrière-garde où sans en avoir l'air sous quelques gloussements profanes on dépose...
une aube point et sa lumière offerte accompagne ma flamme sur ce chemin discret, invitant au voyage où glissent incertains mes premiers pas d'enfant je marche seule joyeusement seule effeuillant mes miroirs parmi l'infinité de tous ces paysages immortels...