contrepoint de silences aux fragiles suspens où peine l'essentiel émergence de bleus et de gris synonymes ankylosés d'hier ton souffle se fait pauvre presque comme un expir une absence univoque ballante frigide barbouillée de ton vide et de ta vérité...
instant parfait plénitude échancrée où la lumière chante ses notes alanguies nos mains se réfugient en sinuosités bavardes derrière la porte close grondent les rugissants aux morsures domptées le souffle du moment est rhabillé de neuf par la grâce miroir...
Tu habites, paradoxal toutes les pièces de ma maison une à une, en riant tu les emplis de ta lumière mon coeur traduit, serein, ta présence inaudible vide et plein sont jumeaux quand nous y conversons au duvet du silence F. Jeurissen Juin 2018
douce sorcellerie blanche écume montante qui réunit les serpentins de lune de nos âmes – navires aux voiles sibyllines mon amoureux du ciel aux ailes de papier tes rires chèvrefeuille sautillent et bourdonnent à mon coeur pour aujourd'hui demain toujours...
Du bout de l'âme effeuiller l'essentiel de nos vies qui s'intiment en voltiges complices juste le chant des heures et toi et moi et l'eau vive et sauvage de nos libertés qui apprennent à voler l'élan et le désir en arpèges de feu pour embraser le temps...
A mon loup des steppes sourcier de mes silences comme de mes multitudes tu dessines l'enfant de tes doigts délicats reconnaissant mon chant au milieu des orages transformeur d'outre-lune tu grignotes l'opaque des chimères anciennes aux noires mélopées...
Ils tâtonnaient joyeusement tous deux à la recherche des signes d'attachement prédictibles l'un de l'autre, comme pour se confirmer le fait qu'ils puissent poursuivre le largage des grand-voiles. Pour que l'émouvante fragilité de leur commencement tienne...
Ta trace en moi comme une eau encore trouble d'anciennes vivescences amnistiées Ta trace en moi comme un printemps fané reconquérant tes berges tièdes Ta trace en moi comme un lac un peu sombre d'où surgit la lumière neuve Ta trace en moi comme un parfum...
sans commencement ni fin nous passons en ce monde empêtrés de rêves trop grands que nous nous acharnons à étouffer sans bruit sous le couvercle gris de la raison frigide si longtemps nous marchons à côté de nous-mêmes petits soldats du vide alignés au...