Y al despertar de aquel sueño,
Pensaba en vos otra vez,
Pues me olvidé de olvidarte,
Vidalita,
En cuantito me acosté..
Lhasa de Sela, El arbol del olvido
Terre secrète et dénudée
silencieuse implacable flétrie
Figée au large
d'antiques désalliances...
Quel est ce vague chant qui emporte mes digues
et expire tout bas ses sombres désaccords
sur mes plages en dormance ?
Terre infertile et monochrome
lessivée dégorgée expurgée
sous le lavis
d'innombrables moussons...
Charnier de mes folies, femelle au ventre vide
quel vent chaud t'abandonne sa semence lointaine
sur l'écume insipide ?
Terre d'exil et de regret
résignée sous la lune fidèle
éclaboussée
d'impénétrables songes...
Pourquoi cette éclosion obscène et pathétique
au berceau de mes cris, au sillon maculé
de mes renoncements ?
Je m'étais assoupie au creux de ma défaite
après l'été indien et sa rouge agonie
et voilà que ma peau
s'éveille
et puis s'étonne
résonne en mille failles
se soumet à nouveau
en risibles frissons.
Et me voilà cigale qui chante le printemps...
A pleins poumons timides, à pleines mains offertes ;
En cascades mirages
Le ciel me dégouline sur la langue assoiffée.
Oh ma déesse sombre, laisse le rossignol
Dédier à la nuit son chant incantatoire.
Et n'abandonne plus tes enfants aux serpents.
Françoise Jeurissen/Tinuviel