A toi... Surtout n'écoute pas ce que je vais te dire. Ne me regarde pas. Ne te retourne pas. Continue de partir… Continuons à jouer, chacun pour soi, Dignement, Cette partition inachevée, Jusqu’au bout de la dissonance. Dansons-la, chacun dans sa nuit,...
Tu as les yeux pers des champs de rosées tu as des yeux d'aventure et d'années-lumière la douceur du fond des brises au mois de mai dans les accompagnements de ma vie en friche avec cette chaleur d'oiseau à ton corps craintif moi qui suis charpente et...
En hommage à R. Vecchioni et à son « Cielo Capovolto », che mi ha colpito in cuore. Je voudrais être d’eau Pour t’enrober, t’enrouler, T’enlacer De mes rubans d’écume. Pour polir ta peau, Longuement, De mon tendre ressac, Comme se lisse le sable Alangui...
J'entends. Oui, je t'entends. Oui, je comprends. Enfin je crois. Mais je ne veux pas de ces mots là. C'est injuste, C'est lâche de m'aborder comme ça, Je n'étais pas préparée, Je n'ai même pas eu le temps de m'habiller De mon orgueil et de ma dignité....
Je crois en l'homme cette ordure, Je crois en l'homme ce fumier, Ce sable mouvant, cette eau morte. Je crois en l'homme ce tordu, Cette vessie de vanité. Je crois en l'homme cette pommade, Ce grelot, cette plume au vent , Ce boute feu, ce fouille merde,...
Sous les braises d’un ciel sur le point de sombrer Elle se donne au vent et se lie à la terre Femme-fée, femme nue, sauvage et animale Les cheveux cascadant sur son corps délié Elle entonne le chant antique des sorcières Les reins chauds et cambrés en...
C'est un voile de lin doux qui chavire à la brise, Recouvrant la fenêtre d'une maison pâlie. Au travers, J'aperçois vos visages, Penchés, craquelés, Parchemins dessinés de vos vies parcourues. Douce lueur poudrée des regards crépuscule, Chuchotements...
Il est devenu temps de poser mon bagage, De rendre enfin les armes, d'offrir mon visage Aux embruns de tes mots ressuscitant ma joie. Mon errance épuisée, guenille d’amertume, S’est fondue dans le vent qui caresse la brume Et enroule ma voile aux lambeaux...
Qu'avez-vous fait de moi, sorciers malsains ? Tout n'est jamais que boue et cendres après votre passage. Moi qui m’écoule, majestueux et fier, depuis des temps immémoriaux. Moi dont la source jaillit, claire et sonore, de l'azur charbonné d’un glacier...