C'est un voile de lin doux qui chavire à la brise,
Recouvrant la fenêtre d'une maison pâlie.
Au travers,
J'aperçois vos visages,
Penchés, craquelés,
Parchemins dessinés de vos vies parcourues.
Douce lueur poudrée des regards crépuscule,
Chuchotements inaudibles de vos âmes froissées
Par le temps
Qui s'est tu,
Fatigué.
La partition s'achève.
Il fait brume en vos murs tapissés de tendresse.
Aux murmures quotidiens qui se font litanie
D'amour
Se tendent les doigts gourds
Et les yeux dépolis
Où se devinent encore les festins d'autrefois.
Françoise Jeurissen/Tinuviel - été 2008
Ce texte peut être entendu, déclamé par la douce voix de Titefée qui m'a fait l'honneur de l'aimer, en suivant ce lien : http://www.archive-host2.com/membres/up/1086141494/ONIRIS/TINUVIEL.mp3